Les photographes Robbert Koene et Gerda Genis nous emmènent en voyage à bord de leur vieille Land Rover dans le plus ancien désert du monde.

Vestiges dans le sable du désert Naukluft en namibieSituée entre la baie de Walvis et Luderitz, la zone est limitée. Ce que l’on appelait   “zone des diamants n ° 2”,  fait maintenant partie du Naukluft Park, une réserve écologique dans le désert du Namib en Namibie Sud-Ouest.

Connu comme étant le plus vieux désert du monde, avec des dunes de sable atteignant 300m de hauteur et couvrant une superficie de 49 768 kilomètres, il semble aride et sec, mais une étonnante collection de créatures du désert survit dans cette région. Serpents, caméléons, scorpions, hyènes et chacals visitent notre camping pendant la nuit. Les Oryx (gazelles) errent ici et là et nous apprenons qu’elles ne boivent pas d’eau, mais s’hydratent simplement grâce aux plantes et aux herbes.

Un trek en 4x4 dans le désert du Naukluft namibienLa majeure partie de cet immense parc est interdite au public, mais quelques opérateurs 4×4 strictement sélectionnés sont autorisés à emmener les plus chanceux à travers ce paysage étonnant. Coastways Tours est l’un d’eux et notre chef d’expédition, le guide Wittes, un «diamant brut», est une légende en Namibie. En plus d’être connu pour sa connaissance des dunes et l’histoire de la région, son utilisation légendaire de la langue, un mélange d’anglais, d’allemand et d’afrikaans dans une phrase, nous laisse sans voix. Il a le don de capturer l’attention de ses interlocuteurs.

Wittes est à la tête de notre “convoi” dans son ‘White Lady’, un impressionnant Land Cruiser 4,5 litres. Derrière lui, le reste du groupe: 2 défenseurs Landover, 2 Prados, un Pajero, un Fortuner et un Land Cruiser diesel. Ce dernier, équipé par nos chefs, fera office de balayeuse et véhicule de renfort lors de notre “mission”. C’est lui qui est chargé de mettre en place le camp et aider les infortunés qui resteraient coincés dans le sable.

Tous les véhicules restent en contact via un talkie-walkie et bientôt, «ne pas perdre de vue le gars en face de vous, communiquer avec le gars derrière vous, ne rien laisser derrière soi et ne pas s’embourber  » devient un enjeu quotidien.

Epave du Eduard Bohlen, à 400m du rivage ou il s'est échouéAu cours des 6 prochains jours, nous apprenons à “piloter” dans le sable mou, devenons experts en matière d’engins et outils à utiliser suivant les situations, découvrons différentes serrures, chaînes, tout en accordant une attention particulière aux instructions aboyées par la radio, alors que nous conduisons. Nous nous arrêtons pour un caméléon et un scarabée à corne, dînons d’un potjie africain (petite marmite) sur un feu ouvert, discutons les étoiles dans la nuit, nous endormons profondément après une douche chaude et nous réveillons avec un petit déjeuner copieux et un moerkoffie (café).

Les bosses et la poussière sont devenus des amis proches et bientôt nous sommes enchantés par la mer interminable des dunes qui change de forme et de couleur jours après jours. Arrivés à la fin de notre périple, nous souhaiterions repartir encore une fois.

 

Infos : www.coastways.com.na

Photos et textes Robbert Koene et Gerda Denis