« Cette collection s’inspire de la nature. C’est en regardant dans le trousseau de mon arrière grand-mère, et celui de Leonora, la matriarche de ma famille, que je suis tombée sur la photographie d’une femme japonaise », raconte Katherine Mary Pitchoulik à propos de ce qui lui à inspiré sa collection automne hiver 2017.
Des conceptions complexes qui font écho des détails raffinés de l’ikebana et des couleurs qui s’inspirent des nuances de couleur des perles, du laiton et des patines. Elles évoquent le contraste existant entre la délicatesse des perles et les combinaison de plongée noirs humides des pêcheurs. Katherine Mary Pitchoulik explique, « J’ai regardé les plongeurs de perle d’Ama au Japon, les femmes qui plongent en apnée depuis plus de 2 000 ans, retiennent leur souffle durant de longues minutes, confiant leur survie à une corde qui les relie à une bouée. Ce qui m’a le plus fasciné cependant c’est l’esprit de la communauté qui existe depuis toujours. J’ai découvert des photographies des années 30 où on voit ces femmes sur la plage, couvertes dans le sable, heureuses et insouciantes. Dans une culture où des femmes dépendent de leurs pères et maris, le risque, la pénibilité de leur travail aussi bien que les récompenses, les soudent intensément les uns aux autres.
Le courage, l’abnégation, la persévérance sont des valeurs que PICHULIK partage avec cette communauté. On note que beaucoup de cultures y compris la culture japonaise associent la mer à la femme. Ama signifie « la femme de la mer ». Pichulik explique « nous créons des bijoux, des collections pour célébrer la grâce, et les femmes connectés à leur intuition, qui ressentent les rythmes de la terre, de la lune… »
Les matériaux choisis pour la collection des bijoux de cette saison sont également inspirés par l’Asie. Il y a le bois, une force élémentaire que l’on retrouve dans les rites de guérison et dans l’ikebana. Le bronze et le laiton, d’autres métaux non ferreux, qui atteignent une patine avec le temps, reflètent l’esprit du « wabi-sabi », ce concept japonais qui reconnaît que modification de matériaux avec du temps et qui célèbre l’imperfection en toute chose.
Rope, qui est l’ADN de la marque de Pichulik, est également inspiré de la corde, ce fil de survie des plongeurs d’Ama. La collection fashion FW17 Nadya #PichulikbyNadya de la styliste Nadya Von Stein est inspirée des couleurs des robes longues tibétaines et des mêmes nuances de couleurs : moutarde, du bleu et du rouge. Les modèles sont créés avec les tissus tissés sur des métiers à main de Mungo. Les imprimés et modèles de Mungo revendiquent la lignée africaine de la marque tout en mixant un esthétique oriental comme par exemple le kimono aux manches larges et aux lignes fluides.
Les lignes des bijoux et de l’habillement sont orientales, asymétriques, leur simplicité puise l’inspiration dans les principes de l’ikebana qui essaie d’obtenir l’équilibre sans force, la beauté à travers la simplicité et qui réduit l’utilisation des matières à l’essence la plus pure de ou : jing.
Pichulik indique que les mêmes principes s’appliquent à sa collection automne – hiver 2017. « Comme les plongeurs de perle d’Ama, les femmes doivent plonger profondément dans leur subconscient pour découvrir ce qu’elles sont au plus profond d’elles-mêmes. Comme le mouvement des marées sur les perles, la patine du temps qui passe sur nos vies rend toute chose imparfaite mais belle « .
La collection Pichulik automne – hiver est disponible en ligne et en boutique depuis le 1er mai 2017
CREDITS:
Styliste Fashion : Nadya von Stein
Photographe : Alix-Rose Cowie