Bordée de villages de pêcheurs, dotée de réceptifs hôteliers et d’un village artisanal, musée à ciel ouvert parsemé d’édifices et de monuments historiques, Grand-Bassam se vit dans la poésie de l’éphémère et la langueur de l’océan.

Grand-Bassam, c’est le nom à l’état civil. Mais les Ivoiriens préfèrent la forme brève et disent tout simplement Bassam.

Le quartier France, qui fait tout le charme de la ville, fut la première capitale coloniale du pays. Construite au milieu de marais, elle fut abandonnée au profit de Bingerville puis d’Abidjan, en raison de son insalubrité chronique et d’épidémies récurrentes de fièvre jaune.

La construction du wharf de Port Bouët puis l’ouverture, en 1951, du canal de Vridi sonnent définitivement le glas des activités lagunaires de Grand-Bassam. Elle est à présent un grand carrefour sur la route du Ghana et de l’Indénié.

marche, grand bassam, cote d'ivoirCette ville située à une quarantaine de kilomètres à l’est d’Abidjan a toujours été synonyme de plage. Et aussi de cocoteraies. Il y a sans doute plus de cocotiers à Bassam que dans tout le reste de la Côte d’Ivoire. Les plages de Bassam déplacent les Abidjanais tous les week-ends et nourrissent les envies de ceux des Ivoiriens qui sont loin d’Abidjan. Des restaurants de tous les standings, des hôtels de toutes les gammes, ainsi que des villages artisanaux, ont ouvert aussi bien à Bassam que sur la route y menant.

Le reste de la semaine, la vie semble marquer une pause dans la ville balnéaire.

À ce moment-là, on a l’impression que la ville vit au ralenti parce qu’il ne sert à rien de courir, le soleil sera toujours en train de briller à la même heure, au même endroit, au-dessus des têtes. Et à Bassam, le soleil brille depuis 1893, l’époque où Bassam était la capitale de la colonie de Côte d’Ivoire.

batiment, grand bassam, cote d'ivoirL’ ancienne petite cité à l’activité autrefois frénétique a aujourd’hui des airs de vieille demoiselle abandonnée et lutte farouchement pour préserver sa dignité et les vestiges de sa splendeur d’antan. Rongée par les embruns, elle conserve dans ses ruines la nostalgie d’un passé aujourd’hui quasiment oublié, dont la fragilité se reflète dans la lèpre du ciment friable et d’une rouille qui fait craquer chaque jour davantage ses bâtisses sans toit, aux façades éventrées ou envahies d’herbes sauvages.

Ce ne sont pas les nombreux bâtiments coloniaux décrépis du quartier France qui diront le contraire. Ils attendent avec nostalgie, et sous le farniente, leur réhabilitation par l’UNESCO qui les a classés dans son patrimoine mondial.

Texte et Photos: Nabil Zorkot

Carnet de route

VOIR

– Musée des costumes
– Village artisanal
– Marché de Grand-Bassam ( quartier impérial )
– Centre de céramique artisanal
– Les tisserands de Kita
– Le phare de Bassam
– La place de l’Abissa

OÙ DORMIR ET MANGER

– Assoyam beach +225 21301557 [email protected]
Etoile du sud +225 21302939 [email protected]
Maison des lagunes + 225 02 18 94 41 cf [email protected]
La commanderie +48481828 / +225 07373718 [email protected]
– Maisons d’hôtes Akil Borro +22507696975 [email protected]
La playa +225 21301062 / +225 07930743 inf olaplaya-ci.com
La taverne bassamoise +225 21301062 / +225 21301296
[email protected]
Hôtel de France +225 21312147 / +225 77298539 hot [email protected]
La nouvelle paillotte +225 21301076 – +225 08847982 [email protected]

OÙ MANGER SEULEMENT

– Au Quai chez Christian +225 07696975
– Restaurant vietnamien

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