Il existe bien de façon de découvrir Grenade, le joyau de l’Espagne, la ville qui a su le mieux préserver les signes de la présence des Arabes dans la péninsule Ibérique.
Il suffit de se promener à pied à Grenade pour voir les endroits qui restent inaccessibles pour un public trop pressé et connaître un autre côté de la ville qui attend toujours d’être mieux découverte.
Si vous êtes trop pressés, vous ne verrez pas les « tacas », sorte de petites cavités à l’entrée de chaque pièce de l’Alhambra. Ou encore le rawda real, le cimetière antique des rois de Nasrid, le couvent de San Francisco, utilisé aujourd’hui comme auberge nationale, d’où vous pourrez voir le tombeau d’Isabelle de Castille (la reine qui disait de Grenade qu’elle était la ville qu’elle aimait plus que sa propre vie).
Dans Albaicín, le quartier arabe de la ville, avec son cachet médiéval vous découvrirez les cármenes (les maisons des nobles). Elles doivent leur nom aux dépendances de Carmen de Cipreses, où s’étaient réfugiés les rebelles qui étaient parvenus à s’échapper de la domination des chrétiens arrivés en 1492.
Feuilletez notre guide « Grenade insolite » pour accéder à une connaissance des lieux loin des sentiers battus. Par exemple, vous y découvrez que dans le Realejo (l’ancien quartier juif), dans la maison de los Tiros qui est la maison héréditaire des Venegas, une grande famille de Grenade, était conservée l’épée de Boabdil, qui se trouve maintenant à Gênes. Elle a été gardée là pendant des siècles par les derniers propriétaires de Generalife qui l’ont reçu en héritage des marquis de Campotéjar.
Ou, encore que ce dans les caves du magnifique palais des marquis de Bellavista (aujourd’hui école de Mercedarias) sont conservés intact les bains arabes qui datent de l’époque de Ziri qui peuvent être aujourd’hui visités.
Attardons-nous au centre de la ville pour continuer de découvrir les secrets de cette métropole incomparable. Nous pouvons nous recueillir au dernier endroit où Federico García Lorca a vécu avant d’être porté à son destin cruel par le Falangiste, la maison de l’impératrice française dans le quartier de Magdalena. Parmi les nombreux endroits à découvrir, le bâtiment ancien du gouvernement local est un vrai sanctuaire pour les amoureux des histoires de fantôme, où dans la décennie des années 80 était apparue un spectre dont tous parlent encore.
C’est une promenade exceptionnelle à travers le dédale des ruelles de cette ville magnifique dont le livre « Grenade insolite » révèle les trésors à celui qui saura s’aventurer, jusqu’à se perdre à la découverte des secrets de la cité.
Texte et images : César Requesens