Les foula-foulas sont le véritable visage du transport à Kinshasa. Ces véhicules hétéroclites, composés de pièces diverses embarquent les Kinois d’une commune à l’autre, et sont, en quelques sorte le « système nerveux » de la capitale.
Plus on s’écarte du centre-ville, plus les Foula-Foulas se font nombreux et déglingués. Dans les quartiers de Njili, Massina et Matete, ses véhicules de 3e, 4e voire 5e génération sont surnommés ‘Mbua’(chien, en lingala).
Le problème du transport n’est pas nouveau. Dès les années 70, alors que les multiples guerres déchirent le pays, la modeste (ex-)Léopoldville se transforme en mégapole tentaculaire mais la plupart des infrastructures routières sont en miettes et les nouveaux quartiers sont dépourvus de route.
Pour pallier aux transports publics, de plus en plus de véhicules sont importés. Et Kinshasa, à l’instar de beaucoup d’autres capitales africaines, se transforme progressivement en réceptacle de toutes les épaves roulantes d’Europe.
Texte et photos Colin Delfosse